Elite
Graves at Hierakonpolis
Barbara
Adams
(Extracto
del artículo contenido en el libro “Aspects of Early Egypt” Editado
por Jeffrey Spencer)
To
the south of the Predynastic Town on the desert edge on the west bank of
the Nile at Hierakonpolis is a pillaged Gerzean cemetery which was
excavated in 1899 by F.W. Green (Quibell & Green 1902), just north of
the dune wadi and a complex of deflated cobblestone structures (see map in
Friedman, this volume, fig.1). He found 150 tombs, all robbed, of which at
least five were the larger rectangular type like those found in the
separate 'royal' T cemetery at Naqada (Adams 1974b). One of these graves,
no. 100 (4.5 x 2.0 x 1.5m), dated to Naqada lld by its contents, became
renowned as the “Decorated Tomb' (Case & Payne 1962; Payne 1973;
Kemp 1973). It is the only tomb of the Gerzean period known anywhere that
had painted decoration on the wall and the half partition. Recently C14
analysis was undertaken on some shells from Tomb 100 which gave the rather
early result for the Gerzean of 3685 BC (Burleigh 1983). The decoration of
men and animals and what have been identified river boats was painted in
red, white, green and black on a yellow plastered ground. By this time,
the decorated marl and crushed calcium carbonate tempered (hard orange)
ware pottery with applied plum-red paint designs had gained favour, and
the motifs of cabined boats with plant flag devices on the concave decks
are paralleled by those in this scen.e There is a median red zone on the
five white boats with two huts on the centre, and a naos (sH
ntr, divine
booth) at the left end beneath palm fronds. Only one of the five white
boats has a group of human beings in association with it, including a
figure seated beneath a canopy with other men wearing loin cloths with
outstretched arms, perhaps in an act of worship. The sixth black boat, the
high stern profile of which would seem to make it navigable, has a treble
arched, reed funerary tent (wrmt)
on its deck. The men depicted around the platforms in the rest of the
scene are shown taming animals and fighting amongst thernselves; one even
holds a pear-shaped macehead above a row of bound captives, a precursor to
the often repeated escene of the king smiting his enemies in later reliefs.
Unfortunately the site of this tomb has not been relocated,
the cemetery itself (Locality 33) now being partially under cultivation,
so the sadly faded mud plaster fragments now in the Cairo Museum are the
only relics of this unique discovery, which ,has been described as
the tomb of one of the legendary kings of Upper Egypt.
The
Iconography and Ideology of Rule
Toby
A. H. Wilkinson
(Extracto
del capítulo “Birth of a Nation” contenido en el libro “Early
Dynastic Egypt”)
The
most extensive example of early royal iconography is the series of scenes
painted on the internal walls of an élite tomb at Hierakonpolis, numbered
by its excavators tomb 100 and dubbed 'the painted tomb' (Quibell and
Green 1902: p1s LXXV-LXXIX; Case and Payne 1962; Payne 1973; Kemp 1973).
Situated in a Naqada 11 cemetery south of the prehistoric town of
Hierakonpolis and close to the cultivation, the painted tomb was one of a
number of high-status burials in the cemetery, but was apparently unique
in having painted decoration. The scenes covered one long wall and a cross
wall half the width of the tomb. The scenes have been illustrated and
reproduced many times since their discovery (for example, W.S. Smith 1949:
124, fig. 43; 1981: 31, fig. 9; Spencer 1993: 36-7, fig. 20), and their
importance lies not only in the royal nature of much oí' the iconography
but also in the Mesopotamian influence apparent in some of the motifs The
Predynastic rulers of Upper Egypt, when formulating a distinctive
iconography of rule seem to have borrowed various elements from
contemporary Mesopotamian culture. Motifs such as the "master of the
beasts' - a hero figure standing between and reconciling two opposing wild
animals usually lions - are found on other royal artefacts from late
Predynastic Egypt but this particular motif makes its first appearance in
Egyptian art in the Hierakonpolis painted tomb which has been dated by its
pottery to Naqada IIc (c. 3400 Be) (Case and Payne 1962). The main scene
on the long wall shows a procession of boats one of which is provided with
an awning amidship sheltering a figure who is probably the ruler and the
person for whom the tomb was built A more explicit indication of royalty
is the motif of the ruler smiting a group of bound captives, clearly
already established in Egyptian iconography as the expression of kingship
par excellence. The Hierakonpolis painted tomb illustrates the extent of
socio-political development in Upper Egypt since the end of the Naqada I
period (when the Abydos painted vessel was made for a local ruler of This).
Different artistic motifs depicting the ruler engaged in various
activities - including a ritual water-borne procession, perhaps an
ancestor of some of the later festivals of kingship - were being woven
into a more highly developed iconographic repertoire which sought to
express the multiple roles of the king in relation to his people and the
supernatural realm. What is striking about the scenes in the Hierakonpolis
painted tomb is the number of features characteristic of classic Egyptian
art in the historic period that are already present some three hundred
years before the beginning of the First Dynasty.
LA
TOMBE PEINTE DE HIÉRAKONPOLIS (fig. 77a, b, c).
Beatriz
Midant-Reynes
(Extracto
del capítulo “L´Iconographie” contenido en el libro “Aux Origines
de L´Égypte. Du Néolithique à l´émergenge de l´État”
Maintes
fois commentée, la célèbre et unique peinture murale prédynastique fut
découverte par J. E. Quibell et F. W. Green dans la tombe nº 100 de Hiérakonpolis.
Celle-ci se présente comme une fosse rectangulaire de 5,85 mètres de
longueur pour 2,85 mètres de largeur, profonde d'1,50 mètres environ.
Les parois ont été maçonnées de briques crues, ainsi qu'un muret, qui
part du milieu de la paroi est et s'avance sur la moitié de la largeur.
Une couche de plâtre recouvrait les parois. Les scènes peintes en noir,
ocre et blanc sur fond beige se déroulent le long de la paroi ouest et
sur une des faces du redan central. Sa datation, sujet à polémique, a
finalement été établie sur le fait du matériel à Nagada IIc 484.
Le
thème principal est représenté par la procession sur deux registres non
formalisé de six grandes barques équipées, à la coque arrondie ou carrée.
Comme l'a montré P.
Gautier 485, elles furent peintes en premier, occupant et
structurant largement l'espace figuratif. Les autres scènes
constituent autant de petits tableaux, séparés les uns des autres, sémantiquement
clos, « casés », mais pas au hasard, dans l'espace laissé vacant par
les bateaux. La thématique est claire et abondamment commentée, déclinant
la chasse et le combat dans un vocabulaire iconographique déjà codifié.
Il ne s'agit pas ici d'écrire un commentaire exhaustif - un de plus ! -
mais d'attirer l'attention sur l'expression d'une idéologie en marche.
Deux embarcations se distinguent d'emblée: la grande barque, en haut, à
gauche de l'observateur, équipée d'une cabine double dans laquelle se
tient assis un personnage porteur d'un flabellum et d'un bâton. Il est
figuré dans une sorte de kiosque et est entouré de trois « danseurs »
au moins, compte tenu de la position horizontale des bras de ces derniers,
indiquant une gestuelle rituelle. Un homme est assis à la proue, près du
gouvernail, dirigeant le bateau vers la gauche. La deuxième embarcation
remarquable est constituée par la barque centrale, registre inférieur,
à fond plat et à proue relevée. Le gouvernail indique ici une direction
inverse à la précédente, vers la droite. Elle est équipée, comme les
autres de la double cabine, mais présente une construction au toit bombé
et un petit personnage, assis sous un dais, à la proue, sous la haute
tige végétale. Tant par sa forme que par sa couleur et par ce qu'elle
transporte, elle se distingue du reste de la procession. L´espace compris
entre les trois barques de gauche est animé par des scènes maintes fois
décrites et discutées. En bas, à gauche, on reconnaît un thème qui
deviendra stéréotype de la fonction royale: le massacre des ennemis. Le
vainqueur lève sa massue vers trois personnages assis, enchaînés,
reposant sur leur propre ligne de sol. Le nombre trois évoque déjà
la pluralité. Deux personnages à bâton crochu, forme par la suite bien
connue d'un des sceptres royaux, le sceptre ouas, se dirigent vers la scène.
Derrière eux, à droite, on reconnaît le thème fameux du « Maître des
animaux », reproduit dans un style élamite sur le manche de couteau du
Gebel el-Arak. Viennent ensuite trois figures animalières qui se répondent;
elles relèvent de la chasse à la gazelle. Cinq gazelles sont prises dans
un piège circulaire; une autre, au-dessus, a été attrapée au lasso;
une troisième image montre un bovidé vaincu, retourne par un personnage.
L'inversion dénote la mort. Suit une scène récemment commentée par S.
Hendrickx à l'occasion d'une étude déjà citée sur les peaux d'animauX
486. Deux
hommes se font face, l'un, à droite, levant deux bâtons, l'autre, tenant
devant lui un objet longtemps identifié comme un bouclier. On
aurait affaire à une scène de combat en deux temps, le second étant
représente par la scène suivante, où l'homme de gauche figure inversé,
vaincu, tête en bas. S. Hendrickx propose de voir dans l'objet communément
interprété comme un bouclier une peau d'animal tendue sur un cadre de
bois, symbole de pouvoir politique et religieux, comme le sera la nébride,
l'imy-wt à la période pharaonique. Il nuance alors l'idée d'un «
combat » qui impliquait la lecture narrative d'une scène en deux temps
pour proposer un thème de la domination où le personnage de gauche,
porteur d'une peau d'animal, comme l'atteste le tacheté brun de son buste,
apparaîtrait en deux phases conceptuelles comme le dominateur. D'abord,
face à l'homme agenouillé lui présentant ce symbole (état de
soumission); ensuite, dans une relation de mise à mort. Trois personnages
agenouillés regardent vers la droite, possible direction d'ensemble de la
procession. B. Williams et T. Logan 487 y voient des danseurs.
Les scènes figurées en haut, à droite, ressortissent du domaine de la
chasse aux grands herbivores du désert. À l'opposé, à gauche, un
personnage semble faire face à deux félins, tandis que des formes rondes
évoquent des pièges. Il pourrait s'agir ici d'une chasse à l'arc
on discerne un archer sous les pattes antérieures du second félin - placée
en écho à la chasse au lasso; une dichotomie formellement exprimée par
symétrie sur la « Palette de la chasse », comme R. Tefnin l'a mis en évidence
488. On le voit, rédigés dans une verve nagadienne, tous les
« ingrédients » de l'idéologie pharaonique sont réunis sur cette
grande fresque dominée par les gigantesques barques processionnelles. L´individu
n'y a pas encore sa place. La domination s'y traduit par des actes -
massacrer les ennemis; dominer les animaux sauvages; présenter les objets
sacrés - perpétrés par des acteurs anonymes que rien ne distingue les
uns des autres. L´ensemble fonctionne comme un système symbolique
identificatoire où chaque scène figure un élément d'un rituel. Il ne s´agit
pas encore du « mythe fondateur » de la monarchie, comme on le verra
figurer sur les documents de la Ire dynastie, et tout particulièrement
sur la palette de Narmer, mais d'un ensemble de compositions relevant
d'une mythologie hiérakonpolitaine, éléments constitutifs de l'idéologie
pharaonique. Ce sont les séquences d'un mythe qui sont joués ici et sans
doute furent-elles réellement exécutées sous la forme de danses, mimant
le combat, le sacrifice, la mort et la victoire. Y voir les principaux
actes d'un des premiers grands rituels royal, la fête Sed, la cérémonie
par laquelle le roi se régénère à l'issue d'un certain nombre d'années
de règne, et relier ce rituel à la navigation funéraire n'est pas à
exclure 489. Nous
sommes dans le cas des rites de passage qui accompagnent et soutiennent
les articulations essentielles de l'aventure humaine: naissance,
adolescence, mort. L´alxe principal en est le Nil, voie de liaison
entre les deux pays, source de vie où tout se joue, et ou la
communication s'effectue tout autant vers le haut, vers des puissances
qu'il faut se concilier pour que se perpetue un ordre des choses qui ne va
pas tarder à devenir l'ordre du monde.
NOTAS:
484.
Eu égard à l'absence de squelette, G. BRUNTON (1932) avait tout d'abord
mis en doute qu'il s'agît d'une tombe. L´interprétation fut contestée
par H. KANTOR (1944) qui soutenait l'idée d'une sépulture d'époque gerzéenne.
Si cette identification fut ensuite acceptée, c'est sur l'époque que
portait la discussion. E. BAumGARTEL, soulignant l'aspect original et élaboré
du monument, le situait à la fin des temps prédynastiques (Nagada Ill).
W. KAISER (1958) attira l'attention sur les similitudes avec les tombes du
cimetière T de Nagada et l'on s'accorde aujourd'hui sur la phase IIC de
Nagada, d'après l'étude du matériel qui en provient, Cf. H. CASE et J.
C. PAYNE (1962); J. C. PAYNE (1973).
485.
P. GAUTIER (1993).
486.
S. HENDRICKX (1998: 221-224)
487.
B. WILIAMS et T. LOGAN (1987: 254).
488.
R. TEFNIN (1979).
489.
K. CIALOWICZ (1998). C'est également l'analyse de B. Wilimas et T. LOGAN
(1987: 255). Sur la fête Sed, voir W. HELCK (1987: 6-20)...
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